Pas de surprise pour les fans, sa prose ressemble à ses œuvres sur pellicules. Les déjantés qui se croient normaux pullulent : une voleuse de bagages obsédée par l’idée que rien ni personne ne la pénètre, un complice dont le pénis douloureux finit par prendre son indépendance et se mettre à parler, une fille à la tête d’une communauté d’adeptes de trampoline, une mère chirurgienne esthétique pour chiens, le tout mené sous la forme d’un road trip… John Waters a toujours tordu les conventions, filmiques ou narratives, détruit la notion même de bon goût. Il s’amuse de détails, de situations qui font hurler d’horreur les conservateurs de tout poil.