Au terme de plusieurs semaines de dépression sévère, Bunny, une écrivaine quadragénaire new-yorkaise, est internée en psychiatrie le soir du réveillon 2008 — la fête et les mondanités n’ont jamais été son truc. Sa vie bascule alors dans un univers parallèle où les couverts sont en plastique, les activités débilitantes et les comportements étranges. Encouragée à participer aux ateliers d’écriture de l’hôpital, Bunny révèle par petites touches des blessures non refermées, des relations familiales tumultueuses, et consigne avec causticité sa vie et celle de ses compagnons d’infortune, avec lesquels se tissent peu à peu des liens. Ces derniers sont tous soignés par électrochocs — sans amélioration notable. Un traitement que Bunny redoute mais doit malgré tout considérer pour espérer pouvoir un jour rentrer chez elle. Se sortira-t-elle jamais de cet enfer ?
Hilarant et déchirant, Nature morte avec chien et chat pose avec justesse des mots sur la douleur de l’âme et nous plonge dans l’esprit “dérangé” d’une femme trop lucide pour être heureuse.
Binnie Kirshenbaum vit à New York où elle enseigne l’écriture à l’université Columbia. Après Poésie, sexe et mélancolie (Rivages, 2001) et La plus que parfaite (Nil, 2006), Nature morte avec chien et chat est son troisième roman publié en France. Il fi gurait dans la sélection des meilleurs livres de l’année 2019 établie par le New York Times.
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