« « La chair est triste, hélas ! et j’ai lu tous les livres », ce vers de Mallarmé épuise l’état d’esprit du protagoniste de ce roman. Si triste est la chair – la sienne en particulier – qu’il décide de s’en débarrasser… en se mangeant. Ce projet « nourrit » la narration, faite d’épisodes à la fois loufoques et inquiétants, car on a beau vouloir se consommer loin des regards de ses semblables, dans un bunker spécialement conçu pour l’occasion, couper les liens n’est pas chose facile. […] Connu en France pour sa Trilogie de Mino (J’ai lu, 2014, 2015), Gert Nygardshaug possède une imagination débordante […] ce récit original mérite qu’on s’y arrête, l’autoconsommation du héros fonctionnant comme une métaphore efficace de la société qui l’entoure et s’autodétruit. »