Chimera

Voilà un roman aussi passionnant que salutaire, une belle galerie de personnages attachants ou inquiétants, un voyage initiatique au cœur de la forêt congolaise, et une présentation implacable des diverses façons dont l’humain dégrade sa planète sans réelle réaction d’envergure comme un marin écopant un cargo avec une cuillère à café.

Un huis clos haletant doublé d’une ode au vivant.

Voilà un roman du tonnerre. On le dévore fébrilement, et pas une fois, en cinq cents pages, l’attention ne faiblit. Une vraie réussite. […] C’est épatant. […] Un roman palpitant, à la fois plein de considérations scientifiques savantes, mais aussi de poésie, de sensibilité, pour décrire la nature. Le récit est admirablement ficelé, en chapitres ultra-courts, efficaces. La traduction est irréprochable. L’ensemble est une belle réussite : on aurait tendance à y croire – et cela fait froid dans le dos…

Palpitant et lucide. […] Suspens, aventures, trahisons, amour, émerveillement, tout y est, mais l’intérêt est surtout dans la vulgarisation judicieuse de tout un tas de données concernant cette sixième extinction de masse, la première provoquée par l’homme. De façon limpide, le roman se penche sur l’évolution des espèces, sur ce qu’est un virus, sur les raisons politiques qui bloquent les décisions nécessaires au niveau planétaire, sur les questions démographiques, sur l’épuisement des énergies fossiles, sur le développement d’une agriculture aberrante…

Et si [le virus] Chimera était l’occasion de remettre les compteurs à zéro ? C’est la question aussi terrifiante que stimulante posée par Gert Nygårdshaug, romancier écologue radical, dans ce thriller écologique.

Un exceptionnel et terrifiant thriller écologique, aux confins de la République démocratique du Congo. […] Une puissante histoire qui a le don, au fil des pages qu’on tourne à toute vitesse, de diffuser un malaise grandissant. On touche au vertigineux pour notre plus grand bonheur de lecteur intelligent. Chimera, au-delà des questions existentielles qu’il pose, est avant tout un passionnant roman d’anticipation immédiate, jamais ennuyeux, parfaitement documenté.

Savant, terrifiant, froid, et écrit au cordeau, le roman Chimera, composé en 2011 par le Norvégien Gert Nygårdshaug, suscite le malaise autant qu’il fascine par son rythme, son érudition, son suspense et le miroir qu’il tend au lecteur.

Chimera est aussi dense que la forêt tropicale où le roman, presque en totalité, se déroule. Comme elle, il cache jusqu’au dernier moment de véritables pièges. Mais il s’agit moins d’animaux dangereux, d’un redoutable crocodile baptisé Idi Amin Dada ou d’un serpent virulent de deux mètres, que de rebondissements liés à la nature humaine. Chimera ressemble à une bulle posée dans la partie sud du parc des Virunga en république démocratique du Congo […] Dois-je écrire sur les poubelles criminelles du capitalisme ou sur la nature à son pinacle dans une des forêts les plus luxuriantes du monde, menacée par l’ineptie humaine ? L’auteur a choisi cette deuxième voie, et elle fait penser, dans un autre genre, aux Racines du ciel de Romain Gary.

Chimera, sous ses allures de pavé, est surtout un page-turner que vous allez dévorer, soyez prévenus ! […] Gert Nygårdshaug sait diablement bien écrire et entretenir son suspense tout du long, déplaçant le cœur de l’intrigue au gré des révélations faites aux lecteurs. Coupant son récit en chapitres courts, le Norvégien maintient un rythme soutenu et s’amuse à faire partir le lecteur sur des fausses pistes. […] Redoutable d’efficacité, impressionnant dans sa précision scientifique et tétanisant dans sa façon d’aborder l’influence de l’homme sur la Nature, Chimera est un éco-thriller qui ne vous lâche pas. Gert Nygårdshaug n’a pas peur de se confronter à demain et vous interpelle directement sur ce que vous seriez prêts à faire pour sauver le monde et l’humanité. Seul problème au vu de la date d’écriture du roman, et si demain… était aujourd’hui ?

Un roman captivant, précis, avec beaucoup de documentation, une galerie de portraits de scientifiques attachants ou déroutants. On pénètre une forêt tropicale avec ses espèces, ses plantes. Ça se lit comme un thriller classique ou un roman d’aventure avec en prime une réflexion sur la capacité de la planète à digérer tous les égarements de nos sociétés. […] Beaucoup de poésie et un savoir-faire de romancier à toute épreuve.