PREMIER ROMAN FRANÇAIS
Le silence ne sera qu'un souvenir de Laurence Vilaine
Le vieux Mikluš se déciderait-il à parler ?? Rongé par le remords d’avoir gardé le silence, il s’en remet à un journaliste venu à l’occasion des vingt ans de la chute du Mur de Berlin, et raconte les siens, cette communauté rom installée sur une rive slovaque du Danube.
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NOUVELLE ÉDITION
Karitas de Kristín Marja Baldursdóttir
Dès le 18 août, le premier roman traduit en français de l'auteur islandaise sera à nouveau disponible. La première édition, parue en septembre 2008 était intitulée Karitas, sans titre.
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JE LIS OU TU LIS ?
Gaïa vous propose de découvrir le début des cinq romans
qui vont rythmer sa rentrée littéraire 2011.
Laurence Vilaine a prêté sa voix
pour vous faire goûter à son 1er roman !
Le silence ne sera qu'un souvenir, de Laurence Vilaine
– Les voilà, voilà les gadjé ?! C’est chaque fois pareil. Dès qu’ils aperçoivent le début d’un remous et avant même que pointe le nez du bateau, les enfants de Supava accourent comme des dératés. Ils sont quinze, ils sont trente qui abandonnent leur jeu, la fumée de leur feu, et dégringolent la berge en riant comme des baleines, regardez-les galoper, torse nu et cheveux en bataille, on dirait des chevaux sauvages, à qui l’on prêterait des pas de danse au seul balancement de leur crinière. (...) Écouter la suite
Fils de la Providence, de Herbjørg Wassmo
Me voilà donc : une fourmi dans la bruyère. Ou un oiseau perdu dans l’univers. Loin de la terre. Cependant elle reste si proche que je sens son souffle sur mon front. Solidement plantée sur ses pieds elle tend les mains. Au même moment elle lâche un objet. Un son strident se fait entendre quand le métal rencontre la pierre. Je porterai toujours ce son en moi. Ensuite, quand je crois que tout est redevenu silence, il se fait un mouvement dans la bruyère. Un bruissement sec. Et ses bottines lâchent l’ourlet de sa jupe et reculent lentement. Jusqu’à ce qu’elles quittent le cercle de la réalité. Moi je suis dans le cercle. Ainsi que l’homme. Il est couché dans la bruyère, la tête recouverte d’écume rouge. (...) Lire la suite
Les oreilles de Buster, de Maria Ernestam
13? juin. J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. Et dix-sept ans quand j’ai finalement mis mon projet à exécution. À travers ce simple constat, je viens de m’exprimer sur cette page avec une sincérité dont je n’ai pas l’habitude. À vrai dire, je n’ai jamais été aussi franche. Cela fait un moment que je n’écris plus de cartes postales, sans parler de lettres, et je n’ai jamais tenu de journal intime. Les mots m’ont toujours narguée, tournoyant sans répit dans ma tête. Des pensées qui me paraissaient révélatrices, originales tant que je les gardais prisonnières, s’effritaient durant leur brève course dans l’atmosphère et mouraient dès qu’elles touchaient le papier. Comme si le simple passage de mon for intérieur au dehors suffisait à les flétrir. (...) Lire la suite
L'héritage de Karna
L’escalier était raide et étroit. La première marche portait une marque profonde. Comme si quelqu’un y avait planté une hache.
Un beau jour, la trappe qui fermait le grenier se trouva ouverte sur le grand trou noir. Elle avait toujours su qu’il était là, parce qu’on parlait toujours d’aller y faire un tour. Mais elle ne l’avait jamais vu.
Elle commença par monter quelques marches, il n’y avait aucune rampe à laquelle s’agripper. Mais, avant même d’y avoir réfléchi, elle atteignit un point qui lui permettait de scruter l’obscurité. (...) Lire la suite
Les enfants de Hansen, de Ognjen Spahi?
La dernière léproserie d’Europe se trouve dans le sud-est de la Roumanie, au milieu de paysages tout aussi lépreux d’une terre sombre et stérile que n’égaient, ici et là, que les grasses cheminées des centrales thermiques et les vestiges de forêts autrefois immenses.
(...) Lire la suite
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